
S’il existe une pâtisserie qui pourrait rivaliser dans mon cœur avec le mille-feuilles, c’est bien le Paris-Brest ! Surtout lorsqu’en plus de sa crème mousseline pralinée et de ses amandes effilées, il se trouve garni d’un praliné à l’ancienne aussi savoureux que croustillant.
A l’origine, la création de cette pâtisserie -devenue un incontournable de la gastronomie française- date de 1910 et est attribuée au pâtissier Louis Durand, dont la boulangerie, fondée en 1907 avec son épouse Marie, est située à Maisons-Laffitte, près de Paris, sur la route de la course Paris-Brest-Paris (longue de 1200km).
Ce pâtissier aurait conçu cette délicieuse pâtisserie sur la demande du fondateur de la course et journaliste sportif, Pierre Giffard, afin de rendre hommage à la course et ses coureurs.
En 1930, le fils de Louis Durand, Paul Durand, tente de déposer un brevet sur la création de son père, mais le succès de la pâtisserie est si grand, et cette dernière est déjà si répandue et populaire que sa demande est rejetée…
Mais pour la petite histoire, la pâtisserie de Louis Durand est aujourd’hui encore ouverte, à Maisons-Laffitte et -bien évidemment- le Paris-Brest tient toujours une place de choix en vitrines !
Enfin, concernant la forme traditionnellement ronde de cette pâtisserie, il n’est pas vraiment possible de savoir si elle s’inspire d’une roue de vélo ou si elle se trouve inspirée de la couronne de lauriers traditionnellement remise au vainqueur d’une course. Les deux versions s’opposent un peu sur ce point…
Dans tous les cas, aujourd’hui, il n’est pas rare de voir le Paris-Brest dans les vitrines des pâtisseries sous une forme allongée -comme un éclair- dite plus aisée à déguster et à transporter. (Je n’évoquerai pas le débat concernant le choix de la forme, chacun est libre de se faire son avis sur le sujet.)
Tout comme il n’est pas non plus rare de voir des versions revisitées de cette pâtisserie au niveau des goûts et des ingrédients la composant.
Certains pâtissiers laissent en effet parler leur créativité afin d’en donner leurs versions, selon leurs propres inspirations, leurs propres histoires personnelles ou leurs propres goûts.
Là encore, libre à chacun de choisir entre original et revisite…ou bien de ne pas choisir et d’apprécier les deux !
